Esport : “On est à un virage”

Depuis la saison dernière, le GOAL FC a créé sa section Esport. Après une première saison de mise en jambe, le pôle se développe et les objectifs changent. Mehdi ZAOUCHIA, responsable de la section Esport, nous explique en détail son fonctionnement, son développement et son avenir.

–          Présente-toi, ton rôle, depuis combien de temps es-tu au club ?

Je m’appelle Mehdi ZAOUCHIA, joueur et responsable du pôle Esport de GOAL FC. Ça va faire la deuxième année que je suis au club. La première année était vraiment un test pour nous, et puisque ça s’est bien passé, on a décidé de continuer à développer le Esport au sein du GOAL FC. On est inscrit dans la meilleure compétition club pro 11 contre 11 qui est Esport FA avec d’autres grosses structures comme le FC Nantes ou le Dijon FCO.

–          Comment fonctionne la section Esport de GOAL FC ?

On paye une licence à l’année pour pouvoir participer aux compétitions. On recrute des joueurs dans toute la France et même du monde entier, on a des joueurs qui viennent d’Algérie, de Belgique un peu partout… On a compétition du lundi au jeudi puisqu’on est également inscrit dans une compétition européenne qui s’appelle VPG Europe qui est une compétition prestigieuse. La compétition est découpée en plusieurs ligues, nous sommes en Ligue 3 ce qui est une très bonne place où on affronte les meilleures équipes européennes. L’objectif c’est de représenter le club dans le monde du Esport, ça permet aussi de faire découvrir le club et l’équipe N2 aux personnes dans l’univers du Esport.

–          Comment se passe l’année jusqu’ici (résultats) ?

Alors on a mal commencé… Il y a 2 poules et on est 12ème sur 14. Mais on a joué que les “gros” en premier comme Granville ou Toulon et on a perdu des points donc on espère qu’on va se reprendre sur la suite de l’année. La saison se découpe en trois parties, trois mini-saisons en quelques sortes. L’objectif c’est d’engranger un maximum de points pour se qualifier en play-offs à la fin de la saison. Cette année on n’a pas encore l’ambition d’être champion puisqu’il y a des grosses équipes. L’objectif c’est avant tout de représenter le club et de continuer à développer la section Esport . C’est déjà une belle chose de pouvoir participer à ces compétitions, ce n’est pas tous les monde qui peuvent y avoir accès, les participants sont des clubs sérieux, c’est une preuve de fiabilité. Dans le Esport , il faut aussi faire attention aux joueurs que l’on recrute car certains ont une mauvaise mentalité, on fait très attention à recruter des joueurs qui représente bien le GOAL FC. Cette année on a un très bon groupe maintenant on a l’ambition de remonter au classement.

–          De plus en plus d’équipes amateurs créent leur section Esport , qu’est-ce que tu penses de ce développement ?

Il y a de plus en plus de grosses structures qui pensent que le Esport va être intégré au sport. Il faut savoir que le ministère du sport souhaite développer la pratique du e-sport en France donc il y a pas mal de subventions de la part de l’Etat et ça va continuer dans ce sens dans les années à venir. Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait que la France soit le pays numéro 1 en Europe dans le Esport , donc je pense qu’on est vraiment à un virage et c’est important de ne pas le manquer. La FFF par exemple s’est lancé dans le Esport avec l’équipe de France de FIFA mais pour l’instant il joue seulement en 1 contre 1. Ça va continuer à se développer c’est sur et certains, et il faudra être présent sur cette scène-là. C’est aussi un sport d’inclusion, il y a beaucoup de personnes en situation de handicap par exemple qui souhaitent pratiquer un sport mais ne peuvent pas le faire et qui font donc du Esport , c’est une façon pour eux d’avoir accès à un sport compétitif. Les personnes non familières avec le Esport ne se rendent pas toujours compte de cet aspect compétitif, lorsque l’on joue du lundi au jeudi, c’est sérieux, ce sont des matchs et des entraînements au même titre que pour les footballeurs, on met nos qualités et nos talents au service de l’équipe. Après, le week-end on joue entre nous en mode détente. Le Esport permet aussi aux jeunes d’éviter que la console devienne une addiction, dans le sens où les matchs sont compétitifs et encadrés, ça évite que les enfants soient scotchés toute la journée à leur écran.

–          Par rapport à l’aspect compétitif dont tu parles, la tactique est une partie importante ?

C’est vrai que beaucoup ne s’en rendent pas compte, mais il y a énormément de similitudes avec le football au niveau tactique. Un 4-4-2 n’est pas la même chose qu’un 4-3-3, on parle de marquage individuel, de placement, de jeu collectif etc… Si un joueur ne joue pas bien sa partition, il pénalise toute l’équipe. Avant, on diffusait nos matchs en streaming, mais on le fait moins parce que les autres équipes regardent nos streams et s’adaptent en fonction. La différence avec le football, c’est qu’on va parfois utiliser la ce qu’on appelle “la méta” du jeu qui sont en quelques sortes des bugs du jeu puisque FIFA n’est pas parfait. Envoyer un long ballon en l’air en attaque ça peut passer parfois donc il faut aussi savoir jouer avec ça. La tactique est essentielle, et c’est utile pour des joueurs de foot en u13, u15 qui n’ont parfois pas encore cette notion tactique sur le terrain, ça, ça peut se travailler sur FIFA par exemple.

–          Un dernier mot ?

Simplement que je suis très content d’être à GOAL FC. Quand je compare avec ce qui se fait dans d’autres clubs, on voit que le Esport est quelque chose d’important qui fait partie des projets du club, ça j’ai vraiment apprécié. On est qu’au début du ESport et le fait que des structures y accordant de l’importance comme ça c’est quelque chose de positif. Le Esport se développe et la France a vocation à être numéro 1 en Europe, donc autant y aller à fond.

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